L'origine du nom "DASSONVILLE"
Le mot DASSONVILLE veut dire « AD SUMMUM VILLA » (du sommet de la ville)
Les Dassonville sont très répandus dans notre région de Flandre, Hainaut, Artois. Le nom de famille français Dassonville est classé comme étant dorigine ethnique. Ce terme englobe les noms qui ont pris leur source du nom de lendroit natif du premier porteur du nom ; ils informent de quel endroit le porteur original du nom habitait. De plus, ils peuvent renseigner sur lemplacement exact de lhabitation du sujet. Dans ce cas, le nom de famille Dassonville identifie un originaire dune région portant le nom Assonville, telle que retrouvée à Neuve-Eglise (Belgique), ainsi que dans la commune de Ham-en-Artois. Ce nom est composé de deux éléments, la préposition élidée « de » marquant la provenance et le mot Asson-ville du basque « as » pointe, « onem » qui se traduit « le domaine en haut, au bout de la ville ». les principales variantes du nom de famille Dassonville sont Assonleville et Dassonneville ( Family Name History) Lorthographe quon trouve à Lille au XIII ème siècle est dAssomleville avec un « m » comme nous avons encore en Champagne, Somme-Py, Somme-Vesle pour Haute-Py, Haute-Vesle. Au XIV ème et XV ème siècles, nous trouvons dAssonleville, dAssonneville, dAssonville, dHasonville, de Sonneviele, indiquant laccentuation de la syllabe « son », mais aussi Sonneviele, Sonneville. La loi du moindre effort agissant en phonétique comme ailleurs, on supprimait la préposition. Cette première syllabe était maintenue dans de Sonneville, van Sonneville, dAsneville, Dausonville à Courtrai, Dassonneville, Dassonville. Ne nous étonnons pas trop de cette diversité dorthographe. Cest que, dans les circonstances solennelles où il fallait recourir à lécriture, chacun dictait son nom à sa façon sans penser quil pût y avoir nécessité de suivre une règle fixe, et le greffier, plus ou moins lettré, plus ou moins soigneux, nattachait pas grande importance à lorthographe. Comme ses contemporains, il considérait le son des noms sans sembarrasser de ce que pouvait être leur aspect. De plus, beaucoup ne savaient ni lire ni écrire et ne pouvaient par conséquent contrôler si le greffier avait écrit correctement leur nom. Marie Dassonville, membre de notre famille, mariée à Mouscron en 1654, est inscrite sur le registre paroissial sous le nom « de Sonneville ». Elle a six enfants et le registre des baptêmes écrit le nom de la mère de six façons différentes : Dassomvil (1655), Somvile (1656), Sondeville (1659), de Somvil (1660), Dassondville (1662) et enfin Dassonville (1665). Il semble que cette dernière orthographe ait prévalu sur Dassonneville vers la fin du XVII ème, comme nous le voyons aussi à Lille pour les Bernard-Dassonville, ancêtres de la famille Bernard de Lille. Jean Bernard épousa en 1685, Marguerite Dassonville et avec lautorisation du mayeur de Lille. Il établit des cuves pour raffiner le sucre dans les caves de la maison de sa belle-mère située sur la grandplace et portant enseigne « à la Tête dor » voir : Généalogie Bernard. De même, notre ancêtre Jean-Baptiste Dassonville-Doultreluingne dont les enfants sont inscrits sur les registres de baptêmes : Sonneville, Sondville, Sunneville nés à Dottignies, tandis que deux enfants nés à Luingne sont inscrits Dassonville. Tous ces enfants sont décedés sous le nom Dassonville. Dans le contrat de mariage de notre aïeul, Pierre Dassonville-Penez, le père, Daniel, signe Dassonneville, tandis que le fils, Pierre, signe Dassonville. Nous trouvons aussi loin que nous pouvons remonter, nos ancêtres bourgeois de Courtrai. Cest que leur bourg natal, Mouscron, bien qualors essentiellement français de langue (wallon) (2), comme le prouvent ses archives des XV ème et XVI ème siècles, était une des XIII paroisses de la châtellenie de Courtrai. Courtrai, tout à fait flamand, rédigeait ses archives en langue flamande. Nous en retrouverons des traces dans plusieurs documents et noms propres de cette généalogie dune famille wallone. Nous sommes à une frontière linguistique. Monseigneur Hautcoeur et M. le comte du Chastel, (Notices généalogiques tournais. IV, p 193), pensent que létymologie de Dassonville est « ad summum villea » du haut, du sommet, du son, de la villa. La villa transcrit en français ville, est un domaine royal possédé en alleu ou fief par quelque seigneur et exploité par des gens. Ce sont ces domaines qui, sagrandissant, devinrent des bourgs (burgus) au centre desquels on bâtissait des châteaux-forts (castellum, châtel, châtellenerie). Les archives de Saint-Amand (FF 54, 30 mai 1410) notent à Rumegies près de Saint-Amand (Nord), un lieu dit « Assonleville ». Il y a dans les Pyrénées, le village dAsson, ad summum, au sommet du haut. Les Baudry dAsson, de Vendée, les dHaussonville sont connus. Les registres au bourgeois de Lille ne contiennent pas moins de cinquante-huit Dassonville. Le premier registre cite Jehan Dassonleville de Fourmentraux, fils de Jehen et Gontiers Dassonneville de Gamans li asné laîné), qui prirent leurs lettres de bourgeoisie « puis le Toussains 1302 », cest-à-dire entre la Toussaint 1302 et la Toussaint 1303. La plus ancienne mention que lon trouve du nom de Dassonville est de 1218, année où Elisende dAssonville, prieure de labbaye cistercienne de la Brayelle ou dAnnay, près de Pont-à-Vendin, devint la première abbesse de Notre-Dame des Prés à Douai (Gallia christiana, t 3, col 457 - Le Glay, cameracum christianum p 321). Le père Martin lHermite cite le fait dans son naïf langage : Une croix de pierre, près du fleuve, hors la ville, marque à présent (en 1638) le lieu où les religieuses commencèrent à bastir une chapelle à la Reyne des Anges, aussi tost que Sa Sainteté leur donna permission de prendre le voile et lhabit de Cisteaux. Quantité de filles se vint joindre et voüer à la chasteté éternelle, à qui la libéralité des bons chrétiens ne manqua pas dy contribuer de belles possessions pour leur nourriture et appui du culte divin. Lon vid bienstost sur pieds, un monastère auquel les Prez dalentour donnèrent le nom, lan 1218. Et labbaye dAsney leur fournit une abbesse très accomplie en perfection religieuse, nommée Elissende dAssonville (Histoire des Saints de la province de Lille, Douay, Orchies, avec la naissance, progrès, lustre de la religion catholique en ces Chastellennes - Douay, Bardon, 1638 in 4°) Un peu plus tard, nous trouvons le même nom cité dans le cartulaire de léglise collégiale de Saint-Pierre de Lille où il est question de Reniaume dAssomleville, échevin dAleux en 1245 (Mgr Hautcoeur, cartulaire de léglise collégiale de Saint-Pierre de Lille, t. 2 p 1095 - dans les mémoires de la société détudes, t. 2) Les plus vieilles archives de Courtrai, nous montrent un de nos aïeux, né à Mouscron, bourgeois de Courtrai en 1447, Pierre Sonneviele (Rég. Pup t. 14). Dans ses notices généalogiques tournaisiennes, t 4, page 192 - 193, le compte du Chastel cite « noble écuyer Robert Dassonville qui épousa en 1473 Jeanne de la Howarderie, fille de Jacques du Chastel dit Houart ». Le tome 1er du même ouvrage contient (p 135), une généalogie des dAssonleville, dAssonneville, dAssonville, seigneur dHamblain, Biaches, La Cousture, Patouval etc..., au 15è, 16è et 17è siècles.
Amoiries des DASSONVILLE
Leurs armes sont dargent à la fasce de sable chargée de trois molettes du champ, alias dor (voir blason 1). Dans léglise Notre -Dame de Bruges se trouve la sépulture de Jean Dassonneville qui vivait au 16è siècle. Sa femme Catherine Breydel, morte en 1546, portait : de gueules à trois têtes de cheval, harnachés dAzur (J. Gaillard, Inscriptions funéraires et monumentales de la Flandre occidentale; t 1, 2è partie). Son épitaphe est surmontée de son blason dargent à la croix de sable accompagnée dans chaque canton de quatre feuilles de trèfle posées deux à deux (voir blason 2). Nous trouvons encore dautres armoiries des Dassonville : dazur au chevron dor accompagné de trois étoiles du même (blason 3) - dor à une coquille de gueule (blason 4) - dargent à deux chevrons dazur accompagnés en chef de deux étoiles du même (blason 5) - dor au lion dazur armé et lampassé de gueules (blason 6) - dor au lion de gueules armé et lampassé dazur (blazon 7) - de gueules au lion dor (blason 8). Gilles dAssonneville, homme de la cour de Mons en 1407, usait dun sceau au chevron accompagné de deux épis en chef et dune étoile en pointe (Demay, Sceaux de la Flandre, n° 3194). Guillaume dAssonneville était abbé de Saint-Denis en Broqueroye en 1427 et portait un écu au chef chargé dun lion (idem n° 7160). François dAssonneville, marchand de laines, scellait dun écu à la fasce accompagnée de trois étoiles (idem n° 4824). Jean dAssonneville était chanoine de Nivelles en 1430 (idem n° 6461). Jean dAssonleville, bailli du fief de Lanstais à Wazemmes en 1479 portait un écu au chevron accompagné dun lambel en chef (idem n° 5297). En 1497, Nicolas Dassonville est receveur général du Hainaut (archives départ. du Nord, B 2166). Olivier dAssonneville, échevin de Frelinghien en 1510, scelle dun écu au chevron accompagné de trois étoiles sous un chef au lambel (Demay, n° 2526). Guillaume dAssonneville, juge cotier de labbaye de Flines à Nomain en 1520, se sert dun écu à une étoile (idem n° 2501). En 1557, Christophe DAssonleville, conseiller et maître des requêtes, fut chargé dune mission en Ecosse (archives du Nord, B 2528). En 1605, un autre Christophe DAssonleville, chevalier, seigneur de Hauteville et Bouchout, est trésorier de lordre de la Toison dor. Cen est assez pour dire que le nom était très répandu.
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