Aussi loin que nous pouvons remonter la
lignée de notre famille Dassonville, nous constatons que
la souche est située à Mouscron qui à l'époque était
en Artois. Nous retrouverons nos aïeux principalement à
Mouscron, Courtrai, Luingne, Dottignies, Roubaix et
Tourcoing. Nous parlerons de ces quelques lieux géographiquement et historiquement afin de situer nos ancêtres dans le temps. MOUSCRONRue de Tournai Chef-lieu d'arrondissement et de canton.
Ancienne forme : Monsceuteron (944),Etymologie : Le
prototype est un dérivé avec suffixe : ERON du radical
MUSKA, qui est germanique avec le sens "humide,
moisi, moussu", mais qui coïncide avec le roman
Muscus "mousse , humidité". Les vestiges d'un camp romain découverts au Mont-à-Leux en 1891, laissent supposer que la ville fut habitée à l'époque romaine. En 1066, dans un acte de donation de
Baudouin IV, comte de Flandre au chapitre Saint-Pierre de
Lille, Mouscron portait le nom de "villa". En 1332, Bernard de la Barre acheta la
seigneurie de Mouscron et le fief des Haies à Luingne. En 1516, Charles Quint s'arrêta à Mouscron
et logea au château des Comtes. En 1513 une épidémie de peste avait sévi et une seconde épidémie ravagea la région de 1581 à 1587. En 1585, Mouscron connut une invasion de loups. La seigneurie de Mouscron fut élevée au
rang du comté en 1621. Du 30 août au 9 novembre 1793, des troupes hanovriennes campant à Mouscron y font creuser des tranchées et placer des batteries de canons, 2.308 personnes, dont 456 Luingnois furent réquisitionnés pour ces travaux. Du 26 au 29 avril 1794 eut lieu le combat de Mouscron qui se déroula sur les territoires de Tourcoing, Mouscron, Luingne, Herseaux et Aelbeke. Ce combat opposa 10.000 Autrichiens, commandés par les généraux Cynhaussen et Van Wasenghein et 30.000 Français, commandés par le général Souhem. L'engagement fut sanglant. Les Autrichiens avant de battre en retraite, perdirent 1.106 hommes et les Français 303. Ce combat valut à Mouscron d'être inscrit sur l'Arc de Triomphe à Paris (complément à venir). Cette bataille a inspiré le peintre Charles-Louis Mozin qui a peint un tableau représentant ce combat autour des trois moulins de Mouscron, dont celui du milieu appartenait à la famille Dassonville. Ce tableau se trouve au Musée de l'Armée à Paris ou au Musée de Versailles. La Bataille de Mouscron (Charles
Mozin) Le canon tonne de la Lys à la
Sambre Pendant le régime français (1794-1805), Mouscron faisait partie du département de la Lys, sous-préfecture de Courtrai, canton de Bellegem. Par le régime hollandais, Mouscron entra dans l'arrondissement et le canton de Courtrai, en Flandre Occidentale (1815). En 1848, se déroula l'échauffourée du Risquons-Tout qui souleva un gros émoi. Vers la fin du XIX ème siècle, l'importance de Mouscron s'accrut rapidement et la ville devint chef-lieu de canton (1882). Le textile qui occupait de nombreux artisans depuis très longtemps (le lin depuis 1453, le molleton depuis 1758, la laine depuis 1800, le coton depuis 1810), se développa sous une forme industrielle à partir de 1870. C'est l'industrie-clé qui fit de Mouscron un noyau textile extrêmement important en Belgique. C'est à cette époque que commença une forte immigration flamande attirée par l'industrie française qui offrait de plus hauts salaires. Les Allemands entrèrent à Mouscron le 23 août 1914 et firent sauter les lignes de chemin de fer et le téléphone. Les réquisitions et les vexations s'abattirent sur la population. Le ravitaillement devint difficile et le 8 avril 1916, 16.225 personnes étaient secourues. La même année, au mois d'octobre, commençait la déportation de 2.155 mouscronnois. Au mois de mai 1918, le Comité local d'alimentation se voyait contraint de réduire de 50 % les rations alimentaires. Les troupes anglaises libérèrent la ville le 18 octobre 1918. En 1866, Mouscron connut une épidémie de choléra. De 1920 à 1940, Mouscron connut un formidable essor démographique, industriel et commercial. Le 23 mai 1940, les Allemands entrèrent dans la ville qui hébergeait alors environ 100.000 réfugiés venus de tous les coins de Wallonie. La ville ne connut pas de graves destructions. D'autre part, elle était un foyer important de la Résistance. Elle fut libérée le 2 septembre 1944. Avec son rattachement au Hainaut en 1963, Mouscron est devenu chef-lieu d'arrondissement. La population de Mouscron s'élevait à 1.200
habitants au début du XVe siècle réduite vers la fin
de ce siècle à 820. Un tableau de la châtellenie de
Courtrai en 1469, nous apprend que Mouscron comportait
164 feux ou maisons (Chambre des Comptes de Lille,
registre D, 45 f° 15v). La liste des habitants de
Mouscron bourgeois de Courtrai en 1529, comprend 281
chefs de famille. Un rôle fait par le greffier Guillaume
Van Lerberghe en 1709 dans le but de faire obtenir du
grain dans la ville de Courtrai aux habitants de Mouscron,
indique 429 ménages.
LUINGNERue de la Liesse
Commune du canton de Mouscron. C'est la plus
petite de l'arrondissement. 1° - "Lignum" signifiant en latin "charbonnière" : endroit où l'on fait du charbon de bois (lignite). 2° - Contraction de Ludinge provenant de Lude,Lode, Hlode, Chlode, Clodo : habitation des descendants d'un certain Lude ou Claude. En 1178, l'évêque de Tournai attribue au
chapitre cathédral de la ville épiscopale les autels de
Luingne. Il est mention d'un de ces autels dans la bulle
du Pape Pascal II, au début du XII ème siècle. Le seigneur de la Barre s'appliqua ainsi que ses descendants à acquérir fief par fief, seigneurie par seigneurie, la presque totalité des territoires de Luingne, Mouscron et d'Aelbeke et s'intitulèrent seigneurs du lieu. Luingne eu donc les mêmes seigneurs que Mouscron depuis Bernard de la Barre jusqu'à la Révolution française. Le village de Luingne situé dans la Verge des 13 paroisses de la châtellenie de Courtrai, suivit donc la destinée de cette circonscription au gré de ses traités. Mouscron et Luingne eurent ainsi une destinée juridique et administrative presque similaires durant l'ancien régime. Le conseil de la seigneurie de Mouscron comprenait deux échevins luingnois, dont le bourgmestre. Le bailli de Mouscron l'était aussi à Luingne et la Cour échevinale de Mouscron étendait donc sa juridiction sur Luingne. Une maladrerie (hôpital de lépreux) existait au Moyen-Age à la ferme des Hayes. En 1566, les Gueux, conduits par Josse le Comte, saccagèrent l'église. Les guerres de Louis XIV, durant la seconde
moitié du XVII ème siècle, ont détruit Luingne aux
huit neuvièmes. Les lignes de retranchement Lys-Escaut
longeaient la Grande Espierre. Une redoute fut construite
sur le territoire luingnois, ce qui explique la
destruction du village.
DOTTIGNIES
Commune du canton de Mouscron. La forme la
plus ancienne est Dottiniacas. Dottignies résulterait d'une
combinaison hybride germano-romaine. Il est formé d'un
nom de personne "DOTTO", complété par un
suffixe roman dit d'appartenance "IACAS".
On trouve DOTTO au VIIème siècle. Comme les
villages étaient à cette époque sous l'extension d'une
famille, DOTTINIACAS ou DOTTENYNS signifierait : Maison
de DOTTO. Le lendemain de la bataille des Eperons d'Or (11 juillet 1302), les français en fuite, furent poursuivis par les flamands jusqu'à Dottignies. En 1303, les flamands dévastèrent la région jusqu'à Tournai et brûlèrent la ferme du Vallemprez. Pendant le règne de Louis XIV en lutte contre l'Espagne, Dottignies souffrit beaucoup des guerres successives et la population fut régulièrement soumise aux pillages et vexations. En 1689, les espagnols, conduits par le Marquis Castanaga, forcèrent les lignes et mirent le feu à un dépôt de poudre. L'explosion tua cent soldats français et cent autres grièvement brûlés. Le 18 juillet 1693, le Duc de Wurtmbeerg, à la tête de deux corps d'armée alliés, attaqua les français à Dottignies. La bataille fut violente et de nombreux édifices furent détruits. En 1792 et 1793, les révolutionnaires français firent de nombreuses incursions à Dottignies et terrorisèrent la population. Ils allaient brûler l'église, quand une rançon de 1.000 couronnes vint calmer leurs projets belliqueux. Le régime français apporta des modifications administratives et territoriales. Dottignies entra dans le département de la Lys, sous-préfecture, canton de Bellegem (1795). Sous le régime hollandais, puis dans la Belgique indépendante, la commune entra dans l'arrondissement et le canton de Courtrai (1815) et ensuite dans le canton de Mouscron (1882). Elle fut détachée de la Flandre Occidentale et rattachée au Hainaut en 1963. Avec Houthem, Dottignies est la seule commune de l'arrondissement qui ne jouxte pas la frontière française.
ROUBAIX
La Grand'Rue Ville du Nord de la France, dans le
Département du Nord, près de la frontière belge. Le
complexe industriel formé par la conurbation de Lille-Roubaix-Tourcoing
est le principal centre de production de textiles
en coton et en laine de France. Roubaix accueille l'Ecole
nationale du textile fondée en 1883. Elle est également
le premier centre français de vente par correspondance
avec les principales entreprises de ce secteur. Les
Dassonville sont à l'origine de la BLANCHE PORTE. L'implantation
du textile est très ancienne. Elle remonte au XV ème
siècle lorsque Charles le Chauve accorda une franchise
pour l'installation d'une manufacture dans la ville. TOURCOING
La Grand-Place de Tourcoing fin du XIX ème siècle
Ville du nord de la France, chef-lieu de canton du département du Nord. Situé à la frontière franco-belge, Tourcoing se situe à 1 km de Mouscron. Depuis le Moyen Age, comme Roubaix,
Tourcoing est un important centre d'industrie textile :
peignage et filature de la laine, tapis, confection,
bonneterie. La ville de Tourcoing est mentionnée pour la première fois en 1080. En 1477, suite à un conflit entre la France et la Bourgogne, elle fut occupée par les armées françaises. En 1491, Maximilien Ier octroya à la ville une charte instituant une "franche foire", indice d'une activité textile déjà importante (laine peignée). Le 18 mai 1794, les armées républicaines, commandées par le général Jean Moreau, remportèrent une victoire importante sur les Anglais et les Autrichiens, alliés contre la France. Au XIX ème siècle, Tourcoing devint, avec la ville voisine de Roubaix, une métropole de la laine. De 15.000 habitants en 1820, elle passa à 79.000 en 1900. L'apport frontaliers belges a toujours été important dans la main-d'oeuvre ouvrière. (suite à venir) La Grand-Place
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