XVII -
Jacques-Louis-Josse DASSONVILLE
de GLYMES de HOLLEBECQUE

Jacques-Louis-Josse DASSONVILLE,
mon Papa


, fut
le premier fils de Léon-Josse Dassonville et d'Alice Mangin est né le 11 mars
1922, au 53 Parvis de St-Gilles à Bruxelles. A 1 h
du matin, il est mis au monde par le Docteur Auguste
Weymersch, époux de Berthe Wincqz (voir généalogie
Wincqz) et directeur de la clinique Baron Lambert à
Bruxelles. C'était un beau gros bébé qui pesait 3
kg 650. A 1 an, il avait 8 dents et pesait 10 kg 400.
Très jeune Jacques était déjà
attiré vers le cinéma. Voici la lettre qu'il
écrivit a St-Nicolas ..... ici
Un autre souvenir très émouvant de
Jacques, ses bons voeux écrits à ses parents en
1930, il avait huit ans ici
Jacques a habité avec ses parents au
Parvis de St-Gilles, avenue Paul de Jaer, avenue du
Roy, toujours à St-Gilles puis à Uccle (Bruxelles)
au 95 avenue Defré. Il fit ses études à l'Athénée
d'Uccle et après la guerre, il poursuivit des
études supérieures d'ingénieur chimiste à l'Institut
Meurice à Bruxelles.

Villa de l'avenue Defré où
vécurent Jacques Dassonville,
Jean-Pierre et leurs Parents
Voici quelques extraits
de l'agenda de l'année 1940 de Jacques qui avait 18 ans :
¨ le 9 mai - Arithmétique :
conversion de fractions ordinaires - Géométrie : La circonférence et
le cercle en entier.
¨ le 10 mai – « GUERRE » -
Alerte à 5 ½ h du matin et bombardements - 11 alertes dans la
journée.
¨ Le 12 mai - Fête des
mères - Bien dormi cette nuit, les Anglais et les Français sont là -
La ligne belge est enfoncée à Maastricht - Tirlemont est détruit -
Il est question de partir.
¨ Le 19 mai - Nous sommes à
Dunkerque où nous passons la nuit.
¨ Le 20 mai - 5h, les
Allemands occupent Abbeville - L’après-midi, je pars avec Jacky
Moucke en estafette pour Abbeville où nous sommes bombardés de digne
façon - Toutes les maisons autour de nous brûlent.
¨ Le 21 mai - Nous avons
passé la nuit, cachés dans une ferme - Nous avions fait un plan
d’évasion que nous n’avons pas mis à exécution - Nous partons et
traversons les lignes allemandes à Rouen - Vive la liberté, nous
avons rejoint les soldats français et belges - Nous logeons à
Fort-Mahon.
¨ Le 22 mai - Nous partons
pour Le Crotoy - L’après-midi, nous essayons de passer la Somme à
marée basse, nous sommes accueillis par des rafales de mitrailleuses
et de grenades - nous retournons au Crotoy dans l’eau et la vase -
Nous dormons à St-Firmin
¨ le 23 mai - Nous sommes
encerclés, les Allemands sont partout - Nous attendons une contre
offensive française imminente.
¨ le 3 juin - Nous avons
été faits prisonniers à Rue et avons failli être fusillés, c’était à
un poil, Ouf, qu’il fait bon vivre !
¨ Le 5 mai - Depuis trois
jours, le roulement du canon est ininterrompu - St-Valery et Noyelle
sont bombardés.
¨ Le 7 mai - Nous avons été
bombardés cette nuit par les Anglais probablement. Une bombe est
tombée tout près de nous.
Pendant la guerre 1940-1945, Jacques eu
des activités dans la résistance (déjà décrites
sous Léon-Josse) au
Service de Renseignements et d'Action (S.R.A),
service Marc, agent VN/YA 136.
Attestation
du Ministère de la Défence Nationale
Après la libération de Bruxelles, le 16 septembre
1944, il s'engagea à Bruxelles comme volontaire de
guerre au "Régiment Parachutistes" du
colonel Blondeel, venant d'Angleterre. Une offensive
allemande ayant été déclenchée dans les Ardennes,
sa formation militaire ne pu se faire. Il fut versé
au "Régiment d'autos blindées belges" (First
Belgian Armored Cars Regiment A S quadron),
incorporé totalement à l'armée anglaise dans le 21ème
Army Group, commandé par le Général Sir Mongomery.
Il fut démobilisé en 1946 et repris ses activités
au laboratoire cinématographique familial.
Jacques a été décoré de la médaille
commémorative de la guerre 1940-1945, avec deux éclairs entre-croisés. Il
reçut la médaille de la Résistance et la décoration militaire de 2ème
classe.
Après la guerre, les travaux sur le film couleur ont
repris. Nommé par le Conseil d'Administration "Directeur
Général" du Laboratoire L.J DASSONVILLE,
Jacques inventa et breveta plusieurs procédés de
fabrication.
Il inventa une nouvelle pellicule de
prise de vues en couleur ultra sensible, qu'il fit
breveter et qui fut fabriquée par la Société
GEVAERT. Le professeur Picard et son ingénieur lont
utilisée lors de ses expériences sous-marines à
bord du Bathyscaphe à plusieurs milliers de mètres
de profondeur.
Par après, les nouveaux procédés à copulants AGFA
et GEVAERT, plus pratiques, prirent définitivement
la place du système DASCOLOR qui fut abandonné.
Jacques inventa par la suite une machine
à tirage à grand débit ultra rapide, qu'il
construisit lui-même. Celle-ci était basée sur le
principe nouveau dimmersion dans un liquide,
procédé breveté dans les 24 pays principaux. Ce nest
quen 1978, que le principe en sera
généralisé dans le monde, en contre façon de ses
brevets, par des constructeurs étrangers.
En 1972, la société passe à linformatique
avec un ordinateur I.B.M, pour des applications
administratives et techniques. A la même époque, un
Vidéo Color Analyser Kodak est installé dans le
laboratoire. Cet inventeur dimages par
télévision en couleur, conjointement à lordinateur,
place les Ets L.J DASSONVILLE à la pointe du
progrès européen dans le traitement électronique
des étalonnages des films en couleurs.
En 1979, Jacques a mis au point un
nouveau procédé de copies de films couleurs qui a
permis de développer lexportation jusquà
72 % du chiffre, principalement vers lAfrique.
En 1980, la société rachète une
société concurrente en faillite, « SYNCHROFILM »,
et profite dun apport de matériel neuf et
moderne.
En septembre 1985, Jacques Dassonville
rachète une autre société concurrente, « TECHNIFILM »
plus particulièrement spécialisée dans le sous-titrage
des films. Celui-ci permet dajouter cette
nouvelle branche dactivités, fort
intéressantes en Belgique, pays bilingue.
Le cinéma cédant progressivement la
place à la vidéo, la Société Anonyme L.J.
DASSONVILLE fut mise en liquidation fin 1989, 70 ans
après sa création. Les bâtiments du 135 rue
Berthelot à Forest (Bruxelles) ont été vendus à
la Société « ACTION VIDEO » qui a produit
des images électroniques et plus chimiques.
Les anciens Laboratoires L.J. DASSONVILLE ont été aménagés en loft
et appartements et l'enseigne LJ DASSONVILLE à été conservée sur la
façade.

Le Laboratoire LJ DASSONVILLE, 135 -141,
rue Berthelot à Forest (Bruxelles)
Ses activités professionnelles
amenèrent Jacques au poste d'Administrateur de la
Chambre Professionnelle de la Cinématographie Belge
et à celui de Président de la Section des
Industries Techniques, représentant la Belgique à
la Fédération Internationale et aux commissions
paritaires.
Il fut également membre du bureau de l'UNIATEC
(Union Internationale des Associations Techniques du
cinéma et de la Télévision) et membre actif de la
SMPTE (Société Motion Picture, Television Engeniers)
(U.S.A).
A titre privé, il fut administrateur de
FEBRAS (Fédération Belge de Recherches et
Activités Sous-Marines), sport qu'il a beaucoup
pratiqué. Il plongea en carrières à une profondeur
de 80 mètres. Il plongea également en mer, sur des
épaves, en grottes et sous la glace dans la
carrière de Vodelée (Belgique). Il fut également
Public Relation du C.A.S (Centre dActivité
Sous-Marine).
Son génie ne s'arrêta pas là, il mit
au point et construisit un dispositif d'éclairage
pour photos sous-marines.
Jacques avait épousé en première noce à
Uccle, le 5 juin 1946, Anne-Mercédès-Suzanne-Renée
de GLYMES de HOLLEBECQUE née à Etterbeek le 22
janvier 1923, fille du Comte Raoul-Lucien,
ingénieur aéronautique (site web à venir), né à Buenos-Aires (Argentine)
le 30 janvier 1892 et décédé à Sartrouville (France)
le 10 février 1967 et de Madeleine Barbe, née à
Paris 14ème, le 21 avril 1902, décédée
le 22 décembre 1994 à Anderlecht (Bruxelles).
Madeleine était la soeur du célèbre architecte (Membre
de l'Ordre des Architectes)
décorateur parisien "Pierre Barbe"
(mon parrain), dont on a fêté le centenaire le 31 mars 2000. Le jour
de son centenaire, il a été très longuement interviewé par France
Culture (engistrement en ma possession). C'est
lui qui est l'auteur entre autres, des maisons de
Jean Marais, de Zizi Jeanmaire, du Baron Rolin, de
Pierre Solvay, de Beckaert, du Vicomte de Spoelberch ....
et du Palais de l'Agha Khan en Sardaigne. Karim Agha Khan fut son
dernier client, pour qui il travaillait encore peu avant sa
mort avec l'aide d'un collaborateur.
Voeux 1997 de Karim Agha Khan
Ci-dessous, sur la
couverture de son livre, on voit la résidence secondaire de Pierre
Schumberberger au Portugal (Quinta do Vinagre).
Pierre Barbe est décédé à Paris, dans mes bras, le 27 avril 2004
dans sa 105 ème année !

Par Jean-Baptiste Minnaert Maison de Jean Marais à Marnes-La-Coquette (Hauts de Seine)
Anne est une descendante des Comtes de
Glymes de Hollebecque et du Saint-Empire, descendants
du Duc Jean II de Brabant. Son père Raoul, fut un
des pionniers de l'aviation belge. On lui doit la
réalisation de plusieurs projets d'avions, notamment
l'avion "CASTAR" qui fit sensation au
meeting de Vaugirarg (France) en 1923. Il construisit
aussi en 1924 un petit planeur avec lequel le
lieutenant Damblon réussit à voler 35 minutes,
battant le record belge de vol à voile. Raoul
dessina également les plans d'un monomoteur ailes
hautes qu'il fit construire à ses frais et qui
obtint un certificat de navigabilité (site à venir).

Mariage religieux de
Jacques Dassonville et Anne de Glymes de Hollebecque
à Uccle
Anne fit les Arts Déco à Paris et elle
fit de nombreuses peintures à l'huile surréalistes.
Ses principales oeuvres furent des peintures de
coquillages et fonds sous-marins. Elle exposa au
Centre Culturel d'Uccle.
Le couple habita de très nombreuses
année au 24, drève Pittoresque à Rhode-St-Genèse,
puis au 35, avenue de Sumatra à Uccle et ensuite, ils
habitèrent le Château Dael » à
Bellingen (Brabant)
Jacques et Anne s'étaient connus sur
les bancs de l'Athénée d'Uccle. Ils avaient alors
14 et 15 ans.
Il est décédé à la clinique de Lobbes (Hainaut),
dans sa 82ème année, le 22 juillet 2003 après une
longue et pénible maladie.

Jacques et Anne au mariage de
Jean-Pierre Dassonville et Jeanine de Patoul
De leur mariage, deux enfants sont nés,
Gérard et Laure.
Ils divorcèrent en 1968 et Jacques
épousa en secondes noces à Steenkerke le 4 mai 1972,
Josiane-Jeanine-Justine BUFFE, née à
Perronne-lez-Binche, le 23 juillet 1940, fille de
Jules, né à Carmion le 17 septembre 1910, décédé
à Petit-Roeulx le 20 août 1987 (chez Jacques et
Josiane) et de Jeanne Damblon, née à Binche le 6
juin 1916. Josiane travailla de très longues années
aux Laboratoires L.J Dassonville.
Ils ont habité successivement Steenkerque, Petit-Roeulx,
Waudrez, puis Leval-Trahegnies dans le Hainaut.
Enfants du premier mariage :
1 - Gérard-Jacques DASSONVILLE,
né à Uccle le 9 janvier 1947.
Il épousa Isabelle SONCK, fille
de Léon et d'Antoinette Serra née à Kamina (ex
Congo belge) le 15 décembre 1948.

Gérard et Laure Dassonville
au Zoute 1952
a - Olivier DASSONVILLE,
(mon filleul) né à
Ixelles en 1975.
2 - Laure,
Alice, Odette DASSONVILLE, qui suit en XVIII
De sa seconde union avec Josiane Buffe
3 - Carine-Magda DASSONVILLE,
née à Etterbeek le 18 février 1964. Elle épousa Emmanuel-Paul-Marie
ARNOTTE, ingénieur civil, physicien et maître en philosophie, né à Varèse (Italie) le 8 juillet
1962.

Carine Dassonville et son
époux Emmanuel Arnotte
Audrey-Anne et Alexandre
Le premier roman de Carine sintitule
« De pourpre et dombre », le
second « Victoria ».
a - Alexandre ARNOTTE, né à
Uccle (Bruxelles) le 30 août 1989
b - Audrey-Anne ARNOTTE, née à
Munich (RFA), le 30 juin 1991, avocate au Luxembourg
c - Anne-Sophie ARNOTTE, née à
Munich (RFA), le 18 décembre 2002, dont le suis la
fière marraine

Anne-Sophie Arnotte


